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Une loi pour protéger les mères qui allaitent en public

La député Fiona Lazaar propose la création d’un délit d’entrave à l’allaitement dans l’espace public.

L’histoire de Maylis, une jeune mère Bordelaise giflée par une inconnue en mai dernier parce qu’elle allaitait son bébé dans la rue, a fait beaucoup de bruit. De nombreuses personnes se sont indignés qu’une jeune femme puisse être ainsi agressée. Les témoignages de mères ont aussi afflué, notamment sur les réseaux sociaux, pour dénoncer les pressions qu’elles subissent lorsqu’elles nourrissent leur enfant dans des lieux publics.

1500€ d’amende

L'élue LREM Fiona Lazaar a proposé la création d'un délit d'entrave à l'allaitement dans les espaces publics puni de 1500 euros d'amende, afin de protéger les mères qui décident d'allaiter leur enfant en public et punir ceux qui les en empêchent. Elle écrit, dans la proposition de loi :

« Chaque femme a le droit, si elle le souhaite, de choisir d’allaiter son enfant. Ce choix personnel doit être respecté, partout (…) Dans l’espace public toutefois, si naturellement rien n’interdit de donner le sein à son enfant en public, aucun texte ne sanctionne aujourd’hui le fait d’interdire ou de tenter d’interdire à une maman d’allaiter. 

Pourtant, ce type de comportements inadmissibles a été signalé à diverses reprises. À Bordeaux, début mai 2021, une femme a été agressée en pleine rue parce qu’elle nourrissait son bébé de six mois au sein. À Biscarrosse, une femme s’est vu demander de quitter un magasin alors qu’elle allaitait sa fille. À la CAF d’Amiens, une femme s’était vu reprocher d’allaiter son bébé alors qu’elle se trouvait dans une salle d’attente et avait dû quitter les lieux (...) Ces situations diverses ne sont pas que des cas particuliers. Elles traduisent un malaise global et une forme d’oppression envers les jeunes mères. Selon une étude de 2015, 41 % des femmes en France trouvent « embarrassant » d’allaiter dans l’espace public. »

Les agressions verbales dont sont victimes les femmes qui allaitent -de la part d'hommes, mais aussi de femmes- sont révélatrices « d'une culture assez patriarcale où le corps de la femme, sa poitrine, se résumerait à un organe sexuel, alors que c'est aussi une façon de répondre aux besoins essentiels des enfants» précise la députée.

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