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Un repérage systématique de la dépression post-partum dès 2022

Adrien Taquet a annoncé qu’un dépistage de la dépression du post-partum serait mis en place autour de la cinquième semaine après l’accouchement.

Qu’est-ce que la dépression du post partum ?

Les dépressions post-partum toucheraient entre 15 % et 30 % des mères. Le Dr Michel Dugnat, pédopsychiatre au sein de 2 unités mères-bébés à Marseille et Avignon, décrit cet état :

« La patiente peut ressentir une fatigue extrême, un manque de plaisir à s’occuper de son bébé, une irritabilité, des insomnies ou hypersomnies, de la tristesse, avoir des idées noires. Elle vit cet état comme une défaillance personnelle. »

L’importance du dépistage

Aujourd’hui, si le corps médical est en partie sensibilisé à la question de la dépression du post-partum, il n’existe pourtant pas de dépistage systématique.

Adrien Taquet, secrétaire d’État à l’enfance, a annoncé ce 28 septembre qu’il en serait désormais autrement : un « entretien systématique autour de la cinquième semaine après l’accouchement » sera instauré dès 2022 pour repérer les dépressions post-partum. L'entretien sera effectué par un médecin traitant ou une sage-femme, sensibilisés au repérage des dépressions post-partum. « Pour les femmes à risque, il sera suivi d’un second entretien autour de la douzième semaine », a précisé Adrien Taquet. Si des signes de dépression sont détectés, le parent pourra être orienté vers un psychiatre ou un psychologue.

Par ailleurs, un appel à projets a été lancé avec 10 millions d’euros pour « conforter l’offre en psychiatrie périnatale » en « ouvrant cinq à dix nouvelles unités de soins conjoints parents-bébé et en créant quinze à vingt nouvelles équipes mobiles », a précisé Adrien Taquet.

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