Allergie saisonnière, aux pollens, aux herbacés… Le docteur Arnault Pfersdorff, pédiatre, fait un point complet sur les différents types de rhinites, les symptômes et leurs traitements.
« Certaines rhinites allergiques sont saisonnières donc intermittentes. Elles vont en général durer moins de 4 semaines. Les permanentes quant à elles vont durer plus de 4 semaines. On parle de rhinite saisonnière, de rhinite perannuelle, de rhume des foins… L’enfant peut également être allergique aux poils de chat, de chien ou aux acariens. Il faut aller voir un allergologue pour écarter ces deux cas qui ne sont pas considérés comme des rhinites perannuelles. »
« Les rhinites se déclarent souvent passé l’âge de 1 an. On ne sait pas trop s’il y a un terrain génétique mais ce que l’on sait c’est qu’il existe un terrain familial. Souvent on retrouve dans la famille des allergies qui peuvent être croisées : l’un va faire des allergies à des pollens, un autre fera une allergie aux abricots ou à des antibiotiques… Il faut donc aller consulter un allergologue qui établira les connexions. »
Les pollens d’arbres : le thuya, le frêne, le cyprès, le bouleau…
Les pollens de graminés : blé, avoine…
Les pollens d’herbacés : l’armoise, l’ambroisie, l’ortie, le plantain…
Pour définir le bon traitement et identifier la cause allergène, le médecin va faire une enquête : Où dort l’enfant ? Y a-t-il des animaux ? Y a-t-il un arbre près de la fenêtre ? Une plante dans la chambre ou le salon ? Cela permettra au pédiatre ou médecin d’orienter les parents en fonction de la rhinite et des symptômes.
« Environ 7 % des enfants font des rhinites allergiques au printemps et l’été. Ces chiffres augmentent ensuite avec l’âge. On est à 12 % voire 15 % selon certaines études de rhinites allergiques une fois que l’on devient adolescent. Les rhinites allergiques peuvent faire le lit de l’asthme plus tard. D’où l’importance de bien les traiter et de faire un bon bilan. »
Quand un enfant est plus grand et présente une rhinite régulière, il va avoir tendance à faire ce que l’on appelle « le signe du salut » : il remonte avec son poignet vers le nez. Nous observons parfois des fractures de la paume ou au niveau du nez chez ces enfants-là. Les parents doivent donc se montrer vigilant face à un enfant qui aurait ces symptômes.