Spatules, ventouse, forceps… Des noms un peu barbares pour des instruments qui permettent pourtant de faciliter l’arrivée de bébé.
Aujourd’hui, en obstétrique, il y a trois types d’instruments utilisés s’il faut accélérer l’accouchement. Ils sont utilisés à la fin du travail si la mère rencontre un problème avec ses contractions, qu’elle n’arrive plus à pousser, que le bébé est en souffrance (son rythme cardiaque se modifie) ou si la tête ne progresse pas bien une fois engagée dans le bassin.
Ces instruments ne peuvent pas s’utiliser lorsque le bébé est en siège car on ne peut pas accrocher le bébé. Ces trois instruments sont utilisés pour 12% des accouchements par voie basse qui s'annoncent difficiles.
S’ils peuvent être impressionnants, ces instruments ne présentent pas de risques particuliers pour la mère et l’enfant. Leur choix est, la plupart du temps, fait en fonction des habitudes du praticien.
La ventouse est l’instrument le plus utilisé (43% des accouchements avec extraction instrumentale) actuellement. Il peut ensuite entraîner l’apparition d’une petite bosse sur le haut du crâne du nourrisson à l’endroit où la ventouse a été placée. Mais cela disparaît très rapidement.
Les spatules et forceps peuvent laisser une petite trace sur la joue du bébé, mais, comme pour la ventouse, elle va rapidement disparaître.
Le recours aux forceps ou aux spatules peuvent abîmer le corps de la future mère, car ils vont servir à écarter et faciliter le passage du bébé. Si la femme n’a pas reçu de péridurale, on peut lui administrer une anesthésie locale.
Le risque le plus fréquent est la déchirure. Elle peut parfois s’étendre jusqu’à l’anus ou le sphincter. C’est pour l’éviter que le personnel médical peut préférer faire une épisiotomie.
Il n’y a pas de consentement concernant leur utilisation car l’extraction par forceps survient dans une situation d’urgence. Il n’y a donc pas le temps de faire signer un accord.
Si l’utilisation des instruments entraîne une déchirure ou une épisiotomie, il faut être attentive, durant les suites de couches, à la cicatrisation.
L’ostéopathie est recommandée par les spécialistes après l’utilisation des instruments d’extractions pour aider à resserrer le bassin. Cela peut aussi être utile pour le bébé.