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Quelles sont les causes de la prématurité ?

Une naissance est considérée comme prématurée si celle-ci survient avant huit mois de grossesse (37 semaines d’aménorrhée).  Mais quelles sons les causes de la prématurité ? 

En France, chaque année, 60 000 enfants naissent prématurés. La prématurité concerne 3 à 5 % des naissances, plusieurs facteurs peuvent l’expliquer. 

Les profils à risque de menace d’accouchement prématuré (MAP) 

Bien que ce ne soit pas une règle universelle, certaines femmes sont plus sujettes à la MAP, la menace d'accouchement prématuré : 

  • Les femmes qui ont déjà connu une MAP.
  • Les femmes attendant plusieurs enfants : les grossesses gémellaires sont plus susceptibles de connaître des MAP. 

Enfin la Dr Anne-Gaëlle Cordier, gynécologue-obstétricien à la maternité de l’Hôpital Antoine-Béclère à Clamart, nous explique qu’il y a également un facteur lié à l’utérus en lui-même : 

« En dehors de tout ce qui peut être pathologie de l’utérus ou grossesses gémellaires, les patientes qui ont plus d’activités pourront avoir plus de risques. Mais on est toutes inégales, il y a des patientes qui ont dès le départ un utérus qui est très contractile et dès qu’elles vont bouger, vont contracter, et d’autres qui vont travailler jusqu’à 35 semaines sans avoir une contraction. »

Les facteurs de risque d’une prématurité spontanée

  • L’activité

Selon une étude publiée par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) sur la prévention de la prématurité, une activité trop importante peut avoir des effets sur la naissance prématurée d’un enfant : 

« Concernant l’activité professionnelle, il existe une légère augmentation du risque de prématurité chez les patientes travaillant plus de 40 heures par semaine ou ayant des conditions de travail physiquement éprouvantes. » 

  • Les grossesses multiples 

« La part de la grande prématurité (< 33 SA) liée aux grossesses multiples est proche de 20%. 72 % des accouchements prématurés de grossesses multiples sont ”spontanés”. » précise le CNGOF.

  • Le tabagisme

Comme l’indique cette même étude, la consommation de tabac joue aussi un rôle dans l’augmentation des risques de prématurité spontanée. L’arrêt du tabac permet de diminuer les risques de 14%. L’alcool, ainsi que les autres drogues augmentent aussi les risques. 

  • Les troubles psychologiques 

« Les troubles psychologiques tels que la dépression, l'anxiété et le stress maternel sont significativement associés à la prématurité globale. » explique le CNGOF qui conseille par ailleurs aux femmes ayant des tendances dépressives de ne pas hésiter à prendre part à un dépistage de la dépression pendant la grossesse. 

  • Des grossesses rapprochées 

Un délai de moins de 18 mois entre deux grossesses peut amplifier les risques d’une prématurité spontanée. 

  • Des antécédents d’accouchements prématurés 

Tout comme pour la MAP, il existe un risque plus important de vivre un accouchement prématuré lorsque les grossesses précédentes ont été plus courtes : 

« Ce risque est corrélé au nombre d’accouchements prématurés antérieurs et est d’autant plus élevé que le terme de l’événement antérieur est précoce et qu’il concerne la dernière grossesse. »

  • Une insuffisance cervicale 

Un col de l’utérus plus court (inferieur à 20mm entre 16 et 24 semaines d’aménorrhée) peut augmenter les risques. Pour les femmes qui ont connu des fausses couches tardives ou bien des accouchements prématurés, il peut être bon de réaliser une échographie de la longueur cervicale entre les 16èmes et 22èmes semaines d’aménorrhée. De façon plus générale, des anomalies ou des pathologies de l’utérus peuvent induire un risque plus important d’accouchement prématuré. 

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