Un 2ème bébé qui se fait attendre des mois, voire des années... alors que le 1er est arrivé très facilement. Cette situation, appelée « infertilité secondaire » toucherait 7% des couples. Pour nous éclairer sur le sujet, la Dr Céline Davy, gynécologue-obstétricienne, répond à nos interrogations.
Plusieurs situations sont possibles pour caractériser une infertilité secondaire. Tout d’abord, dès l’instant où il y a eu un œuf qui s’est accroché dans l’utérus de la femme précédemment, on peut parler d’infertilité secondaire si cela ne se reproduit pas, même si la grossesse n'a pas été menée à terme (fausse-couche, avortement, grossesse interrompue). L'infertilité secondaire peut alors survenir dans différentes situations :
Cela se voit donc dans le couple ou bien de façon individuelle.
Concernant le nombre de mois avant de considérer le fait de ne pas avoir d’enfant comme une infertilité, notre spécialiste nous explique :
« C’est un peu comme l’infertilité primaire, avant on parlait de deux ans car la loi obligeait à ce que le couple soit constitué depuis deux ans pour commencer un parcours de PMA. Maintenant on dit qu’à partir d’un an on commence à consulter. Mais cela dépend aussi de l’histoire du couple et de son âge. Normalement à moins de 35 ans on doit être enceinte en 6 mois, 1 an. Après cela peut aller jusqu’à 2 ans. »
Lors d’une infertilité secondaire, on effectue sensiblement les mêmes examens que lors d’une infertilité primaire :
De nombreux facteurs peuvent expliquer une infertilité secondaire. Mais l’une d’elles est de plus en plus pointée du doigt par les spécialistes : il s’agit de l’insuffisance ovarienne. C’est-à-dire, des femmes n’ayant plus d’ovocytes viables à partir de 30-35 ans :
« Cela touche de plus en plus de femmes. On est interpellés par cette baisse de réserve ovarienne chez les femmes de 30-35 ans. Depuis 10 ans on a noté une hausse des patientes qui consultent en PMA à cause de cela. Des recherches sont en cours pour l’expliquer mais on sait que notamment les perturbateurs endocriniens jouent un rôle important. »
Il peut également y avoir des causes mécaniques, notamment dues à l’histoire des précédentes grossesses :
« Il y a des conséquences sur l’utérus de l’accouchement, ou bien suite à un curetage après une IVG ou fausse couche. Il peut y avoir une cicatrice dans l’utérus qui agit comme un stérilet. De la même façon la cicatrice d’une césarienne peut aussi jouer un rôle. C’est causes représentent environ 30% des cas.»
Évidemment l’âge peut également de jouer un rôle : une femme de 40 ans a environ 1 chance sur 2 d’avoir un bébé.