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Plus d'un millier d'enfants ont dormi dans la rue la veille de la rentrée

Dans la nuit du 1er au 2 septembre, près de 1500 enfants dont les parents avaient sollicité le 115 ont été contraints de dormir dans la rue. 

Le communiqué, daté du 16 septembre, nous vient de l'Unicef. Les chiffres, glaçants, sont basés sur l'analyse des appels au 115, le numéro d'urgence pour l'assistance et l'orientation des personnes sans-abri.

Selon ce rapport de l'Unicef, dans la nuit du 1er au 2 septembre, soit la nuit précédant la rentrée scolaire, plus d’un millier d’enfants dont la famille avait sollicité le 115 pour une demande d’hébergement cette nuit-là ont été contraints de dormir à la rue ou dans des abris de fortune, faute de place.

Parmi les 5 527 personnes en famille ayant exprimé une demande d’hébergement, 2 925 n’ont pas été hébergées faute de places dans les structures d’hébergement d’urgence et d’accès aux logements sociaux. Parmi elles, 1 483 étaient des enfants de moins de 18 ans.

L’ouverture de places d’hébergement supplémentaires depuis le début de l’épidémie de Covid-19 ne permet toujours pas de répondre à l’ensemble des besoins :

  • Hors Paris, le taux de refus pour absence de places pour les personnes en famille reste de 44 %. Ce taux de refus augmente depuis quelques semaines.
  • À Paris, sur les 1 324 personnes en famille ayant sollicité le 115 la nuit du 1er septembre, 1 229 d’entre elles, soit 93 %, n’ont pas pu être hébergées.

Ces chiffres ne permettent pas de mettre en lumière la situation spécifique des mineurs non accompagnés (MNA) dont la minorité est souvent remise en cause, justifiant leur abandon de la part de l’Etat.

Ils ne prennent pas non plus en compte les familles vivant en bidonville, squats, et plus généralement l’ensemble des familles n’ayant pas recours au 115, alors même qu’elles n’ont pas d’hébergement.

Si le plan de relance présenté la semaine dernière par le gouvernement contient une enveloppe de 100 millions d’€ pour l’hébergement, il ne prévoit pas de création de places supplémentaires pour les familles alors que la demande reste exponentielle, précise le rapport de l'Unicef.

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