Anna Roy, sage-femme nous explique dans quelles situations il est possible pour une femme de quitter plus rapidement la maternité pour rentrer chez elle.
Cela correspond à une sortie avant la soixante-douzième heure (soit avant 3 jours) pour un accouchement par voie basse et à une sortie avant la quatre-vingt-seizième heure (soit avant 4 jours) pour un accouchement par césarienne.
Ce que peu de femmes savent c’est qu’il existe un protocole à suivre si elles souhaitent quitter la maternité plus tôt, comme nous l’explique Anna Roy, sage-femme :
« Il faut tout d’abord que la sortie précoce soit possible, car ce n’est pas toujours le cas. »
Les soignants vont alors se baser sur la liste émise par la Haute Autorité de Santé, sur les situations qui permettent de sortir de la maternité :
Il existe une autre condition pour pouvoir prétendre à une sortie précoce :
« Il faut que vous ayez une sage-femme qui puisse passer chez vous le lendemain de votre sortie de la maternité, y compris un samedi ou un dimanche. Il faut également qu’elle puisse repasser ensuite. »
Le conseil d’Anna Roy pour bien s’organiser est de se préparer en amont :
« Le plus simple à mon avis est de faire cette démarche pendant la grossesse. Vous contactez une sage-femme pour qu’elle vous mette dans sa cohorte de patientes grosso modo. Parce que le problème est que si vous demandez à la maternité elle ne le fera pas forcément car tout le monde n’a pas la possibilité de le faire. »
« Absolument pas quand on n’a pas de facteur de risques ! Ce n’est pas du tout dangereux d’ailleurs la plupart des pays anglo-saxons le font. Et lorsque vous accouchez en maison de naissance en France, au bout de 5, 6 heures vous êtes à la maison. »
« Oui pour celles qui le souhaitent. Parce que la naissance, on l’oublie souvent, est un événement intime, privé et familial. Parfois il y a des aînés et cela peut être bien pour eux qu’il n’y ait pas de rupture avec leur mère. »
« Non ! Même en période de pandémie on n’a pas à vous mettre à la porte d’une maternité. Si vous ne vous sentez pas de sortir il faut le dire et personne ne doit vous y contraindre ! »
À l’inverse cependant on peut vous contraindre à rester, cela donne alors lieu à des situations plus conflictuelles et à une sortie contre l’avis médical.