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Le CNGOF publie une charte pour les consultations gynécologiques

Conscient de « la particularité » des consultations, le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français a rédigé une charte des bonnes pratiques à destination des praticiens.

Le texte liste une dizaine de principes. Des règles de base qui semblent évidentes, mais qui nécessitent pourtant d’être rappelées. Le texte met l’accent sur les notions de consentement, d’écoute et de bienveillance, essentielles au bon déroulement d’une consultation qui, comme le rappelle justement le texte, « touche à l’intimité des patientes. » À destination première des praticiens, le CNGOF les encourage à afficher le texte dans les salles d'attente, afin d'informer les patientes de leurs droits.

La charte rappelle notamment que l’examen clinique n’est pas systématique, notamment, par exemple « lors d’une première consultation d’une jeune femme pour contraception en l’absence de symptômes. » L’examen, s’il a lieu, doit être précédé d’explications par le praticien, pratiqué après l’accord oral de la femme, et peut être interrompu à tout moment par la patiente. La femme doit pourvoir « se dévêtir à l’abri des regards » mais aussi « être assistée par l’accompagnant.e de son choix. » Autre point important rappelé par la charte, la présence d’un.e étudiant.e pendant la consultation est soumise à l’accord préalable de la patiente, tout comme « tout geste médical ou examen clinique éventuel pratiqué par l’étudiant.e. »

La publication de la charte apparaît dans un contexte particulièrement tendu : plusieurs affaires de violences gynécologiques et obstétricales ont fait scandale dernièrement, notamment l’affaire Daraï : le professeur Emile Daraï, gynécologue, spécialiste de l’endométriose à l’hôpital Tenon à Paris, est accusé de viols par plusieurs patientes dans le cadre de ses fonctions.

La charte, qui semble remettre la bienveillance et la communication au cœur de la consultation gynécologique, est un premier pas, qui apparaît cependant bien insuffisant au regard de toutes les questions soulevées par les violences obstétricales et gynécologiques. Sonia Bisch, porte-parole de l’association « Stop aux violences obstétricales et gynécologiques » s’est exprimée sur Twitter à ce propos : « Des mots ça ne suffit pas sur un papier, il faut surtout des actes. »

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