Le lait est l’aliment de base des bébés pendant au moins un an. Pour les mamans qui ne souhaitent pas allaiter ou celles qui arrêtent, le lait infantile est la solution.
Avant d’arriver dans les rayons, le lait infantile est fabriqué à partir de lait de vache. On modifie ensuite la matière première en y retirant et ajoutant des nutriments pour qu’il se rapproche au plus du lait de la femme. Par exemple les protéines sont diminuées d’environ 35 grammes par litre pour le lait de vache afin d’arriver entre 12 et 17 grammes par litre, taux le plus proche du lait maternel.
Chaque fabricant peut intégrer, à la recette de base, des éléments tels que des probiotiques, des fibres… Quand la mixture est prête, le mélange est concentré, puis séché afin d’obtenir sa forme finale de poudre.
L’élaboration du lait infantile est très surveillée, les préparations sont soumises à une réglementation précise régie par des directives de la Commission Européenne.
« Depuis 2015, cette réglementation fait aussi apparaître sur l’étiquetage, la supériorité du lait maternel, précise le docteur Julie Lemale, gastro-pédiatre. Il est inscrit que le lait maternel est, pour chaque nourrisson, l’aliment idéal et naturel pour l’enfant ».
Des nouveautés arrivent sur le marché grâce aux études de plus en plus poussées. Il existe actuellement des laits contenant du DHA (acide de la famille des Oméga-3).
« Le DHA est un acide gras semi essentiel indispensable à la maturation cérébrale et visuelle du nouveau-né, présent dans le lait maternel, explique le docteur Lemale. Il est donc recommandé de prendre des laits en contenant ».
Sa présence sera obligatoire dans les laits infantiles à partir de 2020. L’autre grande nouveauté des industriels est la lactoferrine. C’est une protéine présente dans le lait maternel qui augmenterait les défenses immunitaires. Dans la même tendance il y a les laits infantiles qui contiennent des HMO (Human Milk Oligosaccharides), composants majeurs du lait maternel.
Dans certaines situations, un lait spécifique est recommandé :
En cas de RGO (reflux gastro-œsophagien) : optez pour un lait pré-épaissi avec de l’amidon (pomme de terre, riz...) ou un épaississant à base de caroube (graine provenant d’un arbre, le caroubier). Ces laits ont une mention AR comme anti-reflux.
En cas de diarrhées ou gastro passagère : choisissez un lait pauvre en lactose pendant cette période. Repassez au lait d’origine quand ces épisodes sont passés.
Un terrain allergique dans la famille : préférez un lait HA, hypoallergénique. Ce lait a subi des modifications thermiques et enzymatiques (appelées hydrolyse) afin que celui-ci soit plus facilement tolérable et limite l’apparition d’eczéma et d’allergies.
Quoiqu'il en soit, n'hésitez pas à demander conseil à votre médecin.
« Les boissons végétales bio doivent être évitées, elles donnent lieu à des carences et des cas de dénutrition », affirme la gastro-pédiatre.
Cependant il existe 2 types de lait végétaux infantiles qui peuvent être prescrits par le médecin :
Quoiqu'il en soit, souvenez-vous que ces "laits" n'en sont pas vraiment : ils devraient être appelés "jus". Si vous souhaitez tout de même en donner à votre enfant, parlez-en à votre pédiatre afin d'éviter tout risque de dénutrition.