L’Élysée a annoncé, ce mardi, le doublement de la durée du congé paternité.
À partir du 1er Juillet 2021, le congé paternité sera dorénavant de 28 jours (3 financés par l’employeur et 25 par la Sécurité sociale) contre actuellement 14 (3 par l’employeur et 11 par la Sécurité Sociale). Emmanuel Macron doit confirmer cette nouvelle ce mercredi, lors d’un déplacement à la Maison de la petite enfance et centre de Protection maternelle et infantile (PMI) de Longjumeau dans l'essonne.
Le décision fait suite, notamment, au rapport remis au gouvernement le 8 septembre dernier sur les « 1000 premiers jours de l’enfant » de la commission présidée par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik. Ce rapport préconisait 9 semaines de congé paternité.
« Doubler, c’est déjà un changement massif », défend l’Elysée, qui se félicite ainsi de « faire passer la France d’une position médiane au peloton de tête des pays européens les plus en avance, aux côtés de l’Espagne, la Finlande, la Norvège et le Portugal ».
Une avancée qui permettra notamment de renforcer la lutte contre les inégalités hommes-femmes. Car le congé paternité doit répondre à plusieurs enjeux de notre société : développement de la relation père-enfant, implication des pères dans l’éducation, soutien aux mères en post-partum, allégement de la charge mentale des mères, mais aussi, égalité professionnelle.
Le gouvernement envisage d’introduire « une part obligatoire » pour ce nouveau congé : « Pour nous, l’obligation, c’est à la fois un enjeu de protection, mais aussi de justice sociale pour que le congé paternité soit bien accessible à tous, indépendamment de la nature du contrat de travail du deuxième parent », précise l’Elysée.