Si pour certaines femmes le choix est évident, pour d’autres, c’est l’hésitation : sein ou biberon ?
Anna, enceinte de 7 mois de son deuxième enfant, témoigne :
« Lorsque Basile est né, il y a 3 ans, je n’ai pas réussi à l’allaiter. J’étais trop fatiguée, cela me faisait très mal, et j’avais peur qu’il ne mange pas assez, j’ai donc vite abandonné. Depuis le début de ma deuxième grossesse, je suis très hésitante sur la question. J’ai peur de me retrouver confrontée aux mêmes difficultés qu’avec Basile. Et en même temps, je me dit que c’est peut-être dommage de ne pas retenter… Bref, je sais que je pourrais me décider le moment venu, mais ça me questionne beaucoup malgré tout ! »
Certaines femmes ressentent de la culpabilité à ne pas allaiter leur bébé au sein. Cette pression peut aussi venir de l'entourage, du conjoint ou de l'héritage familial. Pourtant, Rachel Yalcin, auxiliaire de puériculture à la maternité des Diaconesses à Paris, rappelle :
« Il faut surtout rassurer la maman dans ses compétences maternelles. Lorsque je demande à certaines "à quel moment avez-vous allaité ?" et qu'elles me répondent "je n'ai pas donné le sein", je leur dis "oui mais madame, vous avez allaité quand même" ! Ça c'est important, une maman elle nourrit son bébé, et c'est ça qui nous importe. »
Sein ou biberon, cela ne change rien à construire une bonne relation avec son enfant. Le sentiment d’attachement va naître à travers l’ensemble des soins qu’un parent apporte à son bébé, et pas uniquement lors de son alimentation. Bon à savoir : la tétée d’accueil est possible dans les 2 cas, pour que votre bébé puisse téter le colostrum.
Quoiqu’il en soit, sachez que le « bon » allaitement est celui que vous choisirez et avec lequel vous serez à l’aise. Quel que soit votre choix, ne culpabilisez et expliquez à votre conjoint et votre entourage l’importance d’être soutenue dans celui-ci.