Blessure, intoxication, bébés secoués... Depuis quelques jours, les secours alertent sur la recrudescence des accidents et maltraitances liés au confinement.
Bien qu’il n’y ait pas encore de chiffre publié sur la hausse d’accidents depuis le début du confinement, les pédiatres, les services de secours, mais aussi le Centre Antipoison, alertent sur les risques. Le Dr Pfersdorff, notre pédiatre, nous rappelle quelques messages de prévention pour protéger les plus petits.
Le confinement et l’environnement ambiant peut conduire à une baisse de la vigilance avec les tout-petits. Quand on a plusieurs enfants, que l’on travaille en même temps, il peut être difficile de garder un œil sur les plus jeunes. D’autant plus que les enfants ont tendance à être plus énervés, on peut avoir du mal à les retenir. Il peut être bon aussi de connaître quelques gestes de premiers secours.
Connaissant la persistance du virus sur les surfaces comme le plastique et l’acier, les parents nettoient régulièrement les surfaces planes avec des désinfectants type javel, et c’est tout à fait normal. Le Centre Antipoison a néanmoins alerté sur les risques d’intoxication des enfants avec les produits ménagers et donne quelques conseils simples pour éviter les accidents domestiques :
L’occasion également de rappeler aux parents fumeurs de ne pas exposer les enfants aux fumées de cigarettes et d’aérer régulièrement, surtout pour ceux qui vivent en appartement.
On le sait bien, un bébé qui pleure sans arrêt peut être très dur à supporter nerveusement. Et c’est encore pire lorsque l’on est dans un appartement, qu’on ne peut pas sortir faire un tour. Arnault nous rappelle l’importance de se faire aider si l’on se sent démuni.e et au bord du craquage :
« C’est vrai que le confinement actuel est propice à des difficultés à gèrer ses enfants, dans le couple cela peut être dur à gérer, d’où l’importance de ne pas se sentir isolé. Il y a des outils, sur internet qui permettent de se voir à plusieurs sur les écrans et de parler. La communication pour les parents en détresse est très importante. »
Quand un bébé commence à avoir des problèmes de sommeil, de coliques, vers l’âge de 3 ou 4 semaines, il peut y avoir des pleurs incessants :
« Les pleurs ou les cris chez un bébé, ce n’est pas forcément quelque chose de grave. Le bébé va tout de suite crier très fort, cela peut être simplement parce qu’il a chaud, faim ou un rot qui ne passe pas. Prenez-le dans vos bras, faites du portage, rassurez-le, rassurez-vous aussi. Mais surtout, si vous sentez que vous allez le secouer, posez-le, appelez quelqu’un, faites-vous aider au téléphone, contactez votre médecin. »
Les lésions cérébrales qui résultent du secouement d'un bébé sont irréversibles et peuvent se révéler mortelles. Si vous vous sentez à bout, n’hésitez pas non plus à contacter le 119, le numéro dédié à la protection de l’enfance. Se faire aider parce qu’on a peur de faire du mal à son enfant, ne fera jamais de vous des mauvais parents, bien au contraire.