En 2016, en France, environ 1 femme sur 5 a accouché par césarienne. Une intervention très courante mais qui peut effrayer certaines futures mamans.
La césarienne est un acte chirurgical courant qui permet à l'enfant de naître par voie abdominale. Elle est réalisée par l’obstétricien dans un bloc opératoire. Pendant que la future mère est sous anesthésie, le chirurgien incise, à l’horizontale, entre 9 et 10 centimètres de l’abdomen au niveau du pubis.
Il écarte ensuite les couches musculaires pour atteindre l’utérus et en extraire le bébé. Après l’aspiration du liquide amniotique, on retire le placenta, puis le médecin recoud les tissus.
La césarienne peut arriver dans trois cas de figures :
- Si le placenta est placé devant le col de l’utérus (par conséquent le bébé ne peut pas sortir).
- Si le bébé se présente par le siège et que le bassin de la mère n’a pas les dimensions adaptées.
- Si le bébé est trop gros.
- Lorsque le bébé présente des anomalies au niveau de son rythme cardiaque car il a du mal à supporter l’accouchement.
- S’il y a une stagnation de la dilatation (le col reste « coincé » pendant plusieurs heures à 5 ou 6 centimètres par exemple).
- Parce que le col est complètement dilaté mais le bébé ne s’engage pas.
Après l’installation, l’anesthésie (cela se passe comme pour une péridurale mais la dose est plus élevée) et la désinfection cutanée stérile, l’opération peut débuter. En temps normal, la durée d’une césarienne est d’environ 30 minutes, mais elle peut prendre plus de temps si l’utérus est déjà cicatriciel (s'il est porteur d'une ou plusieurs cicatrices à la suite d'un acte chirurgical).
Que ce soit une césarienne programmée ou déclenchée, la présence du conjoint près de la mère dépend de l’appréciation de la maternité ou du personnel médical.
La plupart l’accepte, mais certains anesthésistes peuvent être réticents à la présence du père en salle d’accouchement et d’opération, car une anesthésie générale est toujours possible, et le professionnel de santé peut avoir besoin d’avoir tout l’espace disponible autour de la future mère.
Cela peut aussi être contraignant pour le personnel, si face à l’opération, le papa fait un malaise.
Il faut donc poser la question en amont, et garder en tête qu’un conjoint peut se voir refuser l’accès au bloc opératoire pour des raisons médicales, même dans une maternité dans laquelle cela est d’habitude autorisé. Car s’il y a une urgence vitale, l’autre parent ne sera pas accepté.
Beaucoup de mamans se demandent souvent si après une césarienne, il sera toujours possible d’accoucher par voie basse. Tout dépend de la cause de la première césarienne et de son déroulement. La plupart du temps, c’est tout à fait envisageable.
Après 2 césariennes, cela dépend. Pendant longtemps les recommandations ont été de faire une troisième césarienne programmée aux vues des risques de rupture utérine. Désormais de plus en plus de maternités acceptent d’essayer l’accouchement par voie basse.
Enfin, quoi qu’il arrive, il est préférable d’attendre 1 an minimum avant de refaire un enfant après une césarienne.