Aider son enfant à devenir autonome est un long chemin. Comment l'accompagner ? Nos deux spécialistes font le point.
Votre enfant grandit, et de plus en plus, il tente de faire des choses tout seul. Et c'est très bon signe !
Alors, comment l’enfant devient autonome ? Que les parents peuvent-ils mettre en place pour favoriser ce développement ? Nous avons posé la question au Docteur Laure Geisler, pédiatre, et Barbara Fereira, puéricultrice en PMI.
Quand on parle d’autonomie de l’enfant, il s’agit de l’acquisition de capacités à faire les choses par et pour lui même.
L’acquisition de l’autonomie se fait par étapes et avec la participation de toute la famille (parents, frères et sœurs). Pour le docteur Laure Geisler, il faut avant tout une relation affective bien ancrée :
« Il faut un véritable climat de bienveillance à la maison pour favoriser l’autonomie. On essaye de ne pas transmettre son stress quotidien. Il est important de répondre aux pleurs, de sourire à son enfant. S’il se sent écouté, il aura envie de faire, d’avancer, d’acquérir ».
L'acquisition progressive de l'autonomie est également très importante pour permettre à l'enfant de faire grandir sa confiance en lui.
Le docteur Laure Geisler nous donne quelques exemples :
« Au moment de partir de la maison, on va lui demander d’aller chercher son manteau ou ses chaussures tout seul. S’il renverse un verre d’eau, on peut lui donner une éponge pour qu’il essuie la table. On lui donne des petites choses qu’il peut comprendre. »
Cependant, il est important de ne pas sur-stimuler son enfant. C’est important qu’il s’ennuie, cela lui permet de développer sa créativité.
Pour les parents, il s’agit déjà de laisser un peu faire son enfant. Il faut savoir repérer les signaux qui font dire qu’il est prêt. Par exemple, s'il essaye d’enlever sa couche tout seul ou s'il demande la cuillère à table.
Il est important de faire par étapes, de respecter le rythme de votre enfant, d’accepter ses maladresses, qu’il mette du temps ou qu’il n'y arrive pas tout de suite parfaitement (en se salissant, en renversant, etc).
Barbara Fereira, puéricultrice en PMI, nous donne quelques cas concrets.
« L’enfant va d’abord réussir à se déshabiller avant de s’habiller. Quand il est prêt, on évite les collants trop serrés. On privilégie les vêtements avec des pressions, des scratchs, des chaussettes longues. Et surtout on le valorise et on le félicite. »
Enfin, il est important, si vous sentez votre enfant en difficulté dans une action, d’intervenir mais en verbalisant. Il faut le prévenir si on vient l’aider afin de ne pas frustrer l’enfant cherche à aller vers plus d'autonomie.